Article du Devoir, 2 février 2019
Cotisation à un REER égale remboursement d’impôt.
FAUX. Dans les faits, la somme investie sera déduite du revenu imposable, mais certains facteurs financiers ...
Article du Devoir, 2 février 2019
Cotisation à un REER égale remboursement d’impôt.
FAUX. Dans les faits, la somme investie sera déduite du revenu imposable, mais certains facteurs financiers peuvent faire en sorte qu’il n’y ait pas de remboursement.
Le REER est un produit financier.
FAUX.Il s’agit plutôt d’un compte enregistré auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC). L’argent versé dans un REER peut être placé dans différents véhicules financiers : comptes d’épargne, certificats d’épargne, placements garantis, placements adossés aux indices boursiers, valeurs mobilières, etc. Il est donc loisible de diversifier son portefeuille de REER selon les objectifs que l’on vise et sa tolérance au risque. On souscrit à un REER par l’entremise d’une institution financière comme une banque, une société de fiducie, une Caisse populaire ou une compagnie d’assurances. Il est possible de le faire directement en ligne et d’obtenir l’assistance d’un conseiller en placement.
Les droits de cotisation s’accumulent.
VRAI. Les années pour lesquelles des déclarations de revenus ont été produites et où il n’y a pas eu de cotisations sont considérées et les droits s’accumulent. Il est possible d’utiliser ses droits de cotisations reportés depuis 1991 afin d’augmenter son maximum déductible. La déduction est également reportable indéfiniment dans le futur, ce qui est utile lorsqu’on envisage de faire des cotisations importantes ou lorsque ses revenus varient d’une année à l’autre. La somme qu’il est possible de verser dans son REER figure normalement sur l’avis de cotisation fédéral reçu en cours d’année.
Il faut avoir 18 ans pour cotiser à un REER.
FAUX. Il n’existe pas véritablement d’âge minimal. Si une personne a un revenu admissible et un numéro d’assurance sociale, elle peut cotiser à un REER.
Il est possible de verser plus que la limite permise.
VRAI. La cotisation excédentaire maximale peut aller jusqu’à 2000 $ durant sa vie, sans pénalité. En cas de dépassement du maximum déductible, un individu aura cependant à payer 1 % par mois sur l’excédent, et ce, jusqu’à ce que celui-ci soit retiré du REER.
On peut cotiser au REER de son conjoint.
VRAI.L’ARC l’autorise en effet. Cette mesure peut servir dans plusieurs situations de planification fiscale afin de réduire au maximum l’impôt payable à la fin de l’année pour les deux conjoints. Cela peut également permettre de maximiser le remboursement d’impôt lorsqu’un des conjoints a un taux d’imposition marginal plus élevé que l’autre.
Il est préférable d’attendre la « saison des REER » pour cotiser.
FAUX. En janvier et février, le contribuable profite d’une période de 60 jours pendant laquelle il peut cotiser pour l’année précédente, période qui se termine autour du 1er mars. Toutefois, le fait de cotiser sur une base régulière permet de profiter du rendement obtenu durant l’année entière. Puisque les sommes en cause sont moins importantes, elles deviennent aussi plus faciles à gérer. Par ailleurs, plus on commence tôt à cotiser dans sa vie, plus c’est avantageux.
L’épargne accumulée est accessible en tout temps.
VRAI.La somme retirée sera cependant imposable selon le taux marginal d’imposition du contribuable en vigueur durant l’année où le retrait est effectué. Il est donc primordial d’effectuer ses retraits lorsque ses revenus sont peu élevés. Certains frais d’administration peuvent en outre être exigés par l’institution financière. Afin de pallier les imprévus, il est conseillé de mettre de côté de l’argent dans un compte épargne ordinaire.
À NOTER
Pour savoir combien espérer obtenir en remboursement pour ses cotisations REER, un outil de calcul en ligne est généralement offert par les institutions financières. Les contribuables à faible revenu ont avantage à consulter un planificateur financier afin d’obtenir ses conseils en matière d’investissement. Comme les revenus à la retraite risquent de ressembler à ceux qui sont touchés pendant la vie active, le taux d’imposition pourrait demeurer inchangé et l’économie d’impôt est susceptible d’être moins marquée.
Le REER a été institué en 1957 par le gouvernement fédéral afin de permettre aux Canadiens de se constituer un régime complémentaire de retraite à l’abri de l’impôt tout au long de leur vie active. Depuis son apparition, il a su rallier des millions d’épargnants. Tous les contribuables ont dès lors pu profiter des mêmes avantages fiscaux dont bénéficiaient déjà les participants aux régimes enregistrés de pension (REP) offerts par leur employeur.
1957Le gouvernement libéral de Louis St-Laurent crée le REER, appelé à l’époque « rente de retraite enregistrée ». La limite des contributions est établie à 10 % du revenu de l’année, pour un maximum de 2500 $.
1978 Lancement du fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) afin d’éviter aux particuliers de devoir liquider leur REER d’un seul coup ou d’en utiliser le produit pour constituer une rente.
1990 Augmentation de la limite des cotisations à 18 % des revenus de l’année précédente ; le maximum atteint ainsi 11 500 $. La règle sur les droits de cotisations inutilisés permet désormais aux particuliers de reporter ceux-ci dans un délai de sept ans.
1992 Création du régime d’accession à la propriété (RAP) afin d’aider les contribuables à accéder à la propriété en utilisant les fonds de leur REER.
1999 Instauration du régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP).
2007 L’âge auquel les épargnants doivent convertir leur REER en rente passe de 69 à 71 ans.
Sources : Statistique Canada et Wikipédia
10 % Pourcentage minimum de son salaire qui devrait être consacré à l’épargne selon la majorité des spécialistes
18 % ou 26 230 $ Limite déductible d’un REER du revenu annuel brut pour 2018 (selon le moindre des deux montants)
2740 $ Cotisation médiane à un REER au Québec en 2016, comparativement à 2500 $ en 2006
46 ans Âge moyen du cotisant québécois en 2006, alors qu’il était de 44 ans en 2006
Source : Statistique Canada
Personne n’aime payer de l’impôt. Heureusement, il y a moyen d’alléger son fardeau fiscal en tirant profit des déductions auxquelles on a droit… parfois sans le savoir.
Pour arriver à payer moins d’impôt, Natalia Sandjian, planificatrice financière à la Banque Nationale, recommande d’y penser tout au long de l’année et non pas seulement durant la période des ...
Personne n’aime payer de l’impôt. Heureusement, il y a moyen d’alléger son fardeau fiscal en tirant profit des déductions auxquelles on a droit… parfois sans le savoir.
Pour arriver à payer moins d’impôt, Natalia Sandjian, planificatrice financière à la Banque Nationale, recommande d’y penser tout au long de l’année et non pas seulement durant la période des impôts. Sinon, « on est placé devant le fait accompli et les stratégies fiscales sont limitées, faute de temps, explique-t-elle. Même s’il ne s’agit pas d’une réflexion des plus agréables, elle peut s’avérer payante. »Calculer les déductions fiscales; auxquelles on a droit peut même révéler d’agréables surprises.
Et s’il a de l’épargne, étant donné son revenu généralement peu élevé, il n’est peut-être pas très avantageux pour lui de cotiser à un REER pour faire baisser son revenu imposable et espérer payer moins d’impôt. Il devrait plutôt investir ses économies dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI). L’argent qu’il y déposera, jusqu’à un maximum de 5 500 $ en 2018, fructifiera à l’abri de l’impôt. Il pourra retirer ces sommes pour un projet futur, par exemple un voyage ou la mise de fonds pour une première résidence, et ce, sans avoir à payer de l’impôt au moment du retrait (l’impôt aura été payé au moment du dépôt).
En passant, les parents peuvent aussi réclamer certaines dépenses liées à leur enfant aux études, s’il est encore à leur charge. Les frais de scolarité, notamment, qui représentent plusieurs milliers de dollars par année… À ne pas oublier!
2. La personne célibataire
Qu’on soit seul ou en couple, il est primordial d’investir en prévision de ses vieux jours. Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est une solution de placement conçue pour cette fin. Chaque année, il est possible de cotiser jusqu’à 18 % de son revenu dans un REER, ou un maximum d’environ 25 000 $.
Dans sa déclaration de revenus, l’argent déposé dans un REER est déduit de son revenu imposable. Comme on est imposé sur un revenu moins élevé, on en donne moins au fisc. Dans certains cas, on parle même d’un remboursement d’impôt!
La stratégie du REER est tellement rentable qu’il vaut parfois même la peine de s’endetter temporairement pour y cotiser, Natalia Sandjian. « Comme les taux d’intérêt sont bas, il peut être avantageux d’emprunter pour bonifier la cotisation qu’on aurait pu se permettre selon ses liquidités, puis de rembourser dans les douze mois un prêt REER grâce à son remboursement d’impôt. Finalement, les quelques dollars payés en intérêts auront permis une bien meilleure cotisation à son REER, en plus de réduire l’impôt à débourser. Un investissement payant! »
3. Le couple et la famille
Les avantages fiscaux se multiplient lorsqu’on partage sa vie à deux. Dans le cas du REER, il est possible de cotiser au régime de son conjoint, ce qui est particulièrement utile pour maximiser ses cotisations en vue de la retraite.
Après la maison vient souvent le projet de fonder une famille, un projet qu’il faut; planifier financièrement. Les dépenses sont importantes, mais des déductions fiscales sont offertes aux parents, comme le crédit d’impôt pour frais de garde d’enfants. Au fédéral, la prestation universelle pour la garde d'enfants (PUGE) a été remplacée par l’allocation canadienne pour enfants. Celle-ci varie en fonction du revenu familial, mais peut octroyer plusieurs milliers de dollars par année par enfant.
Une personne salariée a aussi droit à certaines déductions, comme la déduction pour travailleur, qui correspond à 6 % du revenu d’emploi jusqu’à concurrence de 1 130 $. Si vous devez acheter des outils pour travailler, comme c’est souvent le cas pour un plombier ou un mécanicien, par exemple, vous pouvez aussi réclamer la déduction pour achats d’outils. Enfin, si vous devez vous déplacer fréquemment pour le travail, vous pouvez aussi déduire des frais pour votre véhicule.
5. L’investisseur et l’entrepreneur
Les investisseurs et les entrepreneurs ont quant à eux droit à une panoplie de différents crédits d’impôt, qui varient selon leur province. La déduction pour petite entreprise (DPE) est toutefois disponible partout au pays. Elle fait en sorte que les premiers 500 000 $ de revenus d’une société sont imposés à un taux réduit combiné de 19 %, au lieu de 26,9 %. Également, si vous faites de la recherche et du développement, vous pouvez déduire jusqu’à 35 % de vos dépenses à ces fins.
Enfin, tout investisseur ou entrepreneur peut utiliser ses pertes en capital pour réduire l’impôt à payer sur les gains cette même année.
Parce que la retraite est aussi faite de belles activités, vous avez aussi droit au crédit d’impôt pour activités des aînés, qui servent à couvrir les dépenses pour des activités culturelles ou sportives.
7. La succession
Ainsi, faire un inventaire de ses biens permettra à un planificateur financier d’en estimer la valeur, ainsi que l’impôt à payer sur ceux-ci. Quelques stratégies fiscales tout à fait légales existent pour diminuer l’impact financier d’une succession pour les héritiers. Elles doivent être consignées dans le testament. L’une d’elles est de léguer sa résidence à son conjoint, qui n’aura pas à payer d’impôt jusqu’à ce qu’il la donne, la vende ou décède lui-même. Si la résidence est léguée aux enfants, ceux-ci devront payer l’impôt.
La même stratégie s’applique pour les CELI et les REER. Le conjoint survivant ne paiera pas d’impôt sur le REER tant qu’il n’en retire pas, ce qui est toutefois obligatoire à partir de 71 ans.
Une bonne planification fiscale permettra de tirer le maximum de ses revenus chaque année, ainsi que de s’assurer une belle retraite et de léguer ses biens à ses proches sans tracas…
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